Le visuel et le plastique : sous les approches nietzschéenne et phénoménologique de l'art

par Hélène Ginestal

Thèse de doctorat en Philosophie

Sous la direction de Claudie Lavaud.

Soutenue en 2000

à Bordeaux 3 .

mots clés

• Nietzsche, Friedrich (1844-1900) -- Et l'art
• Heidegger, Martin (1889-1976) -- Et l'art
• Husserl, Edmund (1859-1938) -- Et l'art
• Art -- Philosophie

Résumé

Il est chez nietzsche et en phenomenologie, chez husserl et heidegger en particulier, question de l'art comme du secret ou de la surprise dans l'oeuvre. Comme il s'agit la d'une qualite de retrait qui tient du trait, qui est infiniment composee, qui est positive, et d'une surprise qui fait plus qu'interloquer, c'est le meme de parler d'image pure (husserl), d'"image qui imagine" (heidegger) ou d'image metaphorique metamorphique (nietzsche). Ils retiennent le grain du manifester sur la manifestation, l'occupation sur la fixation, le temporel sur l'achevement, l'elementaire materiel sur la gestuelle : il est chez eux question de force plastique ou de plasticite brute et on ne sait plus si le plastique est encore infeode au visuel et le visuel au visible. Ils touchent l'art comme l'irreel, mais qui a prise (husserl), le surreel (heidegger), le surnaturel (nietzsche). Ils poussent la representation au plus haut, ce qui signifie aussi qu'il n'est plus d'exteriorite sans profondeur, et pour l'artiste, de pratique sans experience sensible esthetique : la purete se decide avant tout dans la simplicite d'une vie et de l'origine. Dans ce mouvement d'affirmation, comme le cercle de l'objet d'art et du sujet se brise, la question de l'interpretation, que tous trois reconnaissent comme essentielle, apparait comme critique et differentielle. La decision, toute phenomenologique, de reduire, y cotoie celle, nietzscheenne et intempestive, de desapprendre, mais de l'une a l'autre, la couleur des approches se precise : archeologique ou genealogique.

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