Le risque nosocomial détecté en médecine générale

par Laurent Letrilliart

Thèse de doctorat en Sciences biologiques et médicales. Epidémiologie et Intervention en Santé Publique

Sous la direction de Antoine Flahault.

Soutenue en 2000

à Bordeaux 2 .


  • Résumé

    En France comme aux Etats-Unis, la lutte contre la iatrogénie est aujourd'hui une priorité de santé publique. Les risques de iatrogénie nosocomiale ont surtout été étudiés en milieu hospitalier, bien que la diminution actuelle des durées d'hospitalisation puisse favoriser la survenue de complications d'origine hospitalière se manifestant en ville. Afin d'évaluer ce risque en médecine générale, nous avons mis en place un système de surveillance épidémiologique et de suivi prospectif des recours à l'hospitalisation par les médecins généralistes du réseau Sentinelles de l'INSERM. Les données ont été recueillies par voie télématique (Internet et/ou Minitel), et les motifs d'hospitalisation codés selon la Classification Internationale des Soins Primaires (CISP), grâce à des outils informatiques développés à cet effet. Entre août 1997 et juillet 1999, 7540 recours à l'hospitalisation ont été individuellement décrits par 305 médecins Sentinelles. Les 5 principaux motifs d'hospitalisation, représentant 17,1 % des motifs, étaient les suivants : douleur abdominale généralisée, traumatisme, insuffisance cardiaque, appendicite aiguê et altération de l'état général. Quatre-vingt-onze cas de complications iatrogènes détectées dans les suites de l'hospitalisation ont été rapportés et validés, incluant 21 infections nosocomiales, 30 réactions indésirables médicamenteuses, et 40 complications d'autre nature. L'incidence globale des complications iatrogènes nosocomiales détectées en médecine générale après la sortie de l'hôpital a été estimée à 1,2 pour cent admissions (IC95 % : 1,0 à 1,5 pour cent. Les infections nosocomiales diagnostiquées en ville étaient survenues en dehors de toute intervention chirurgicale dans 62 % des cas. Les réactions indésirables médicamenteuses impliquaient principalement les médicaments cardio-vasculaires et ceux du système nerveux central, et 59 % d'entre elles étaient potentiellement évitables. Un suivi rapproché des patients à leur sortie de l'hôpital, et une communication adéquate entre les différents acteurs permettraient de mieux détecter et maîtriser ces risques.

  • Titre traduit

    Nosocomial risk detected in primary care


  • Résumé

    In France as in the United States, the control of preventable adverse events has become a public health priority. Risks of nosocomial adverse events have been mainly studied in the inpatient setting, although the current decrease in hospitalisation lengths may favour the occurence of complications of hospital origin arising outside hospital. In order to assess this risk in general practice, we have implemented an epidemiological system for surveillance and prospective follow-up of referrals to hospital by general practitioners of the French Sentinel network. Data have been collected via teleinformatics (Internet or Minitel), and reasons for referral to hospital have been coded according to the International Classification of Primary Care (ICPC), through automated tools developed therefore. Between August 1997 and July 1999, 7540 referrals to hospital have been individually described by 305 Sentinel physicians. Top 5 reasons for hospital referral, accounting for 17. 1 % of reasons, were the following : generalised abdoiminal pain, trauma, heart failure, acute appendicitis, and weakness. Ninety-one cases of iatrogenic comlications detected after discharge have been reported and validated, including 21 nosocomial infections, 30 adverse drug reactions, and 40 complications of other origin. The overall incidence of iatrogenic complications detected in general practice after hospital discharge has been estimated at 1. 2 per hundred admissions (95 % CI, 1. 0 to 1. 5 per hundred. Nosocomial infections diagnosed outside hospital had occured in the absence of any surgical operation in 62 % of cases. Adverse drug reactions mainly involved drugs used in cardiovascular disease and central nervous system, and 59 % of them were potentially preventable. A close patient follow-up after hospital discharge, and an appropriate communication between the different actors should improve the detection and control of those risks.

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Informations

  • Détails : 73 p.
  • Notes : Publication autorisée par le jury
  • Annexes : Bibliogr. p.63-70

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