Auteur / Autrice : | Geneviève Burkhardt-Mathis |
Direction : | René La Borderie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 2 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université Bordeaux-II. Département des sciences de l'éducation |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : René La Borderie, Edgar Morin, Alain Jeannel, Alain Pagès, Jean-Claude Sallaberry, Florent Gomez |
Mots clés
Résumé
Le mémoire professionnel a été introduit en France comme outil de formation des enseignants en 1990-1991, lors de la création des IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres). La recherche vise à élucider les fondements, la pertinence et les effets de cette réforme, à l'aide du cadre conceptuel offert par la méthode d’Edgar Morin. Le mémoire professionnel n'est pas étudié comme un objet isolé, simple reflet d'un parcours de formation mais dans ses interactions avec l'ensemble du système. Obligeant chacun à clarifier ses attentes, il offre, dans l'institution, un espace nouveau de dialogue et de discussion, source de conflits mais aussi de cohérence et de régulation. Le mémoire professionnel apparaît comme un moteur de changement qui instaure une dynamique positive. La direction des mémoires professionnels de lettres pose des problèmes particuliers. La recherche soulève la question de la médiation humaine complexe du professeur de lettres, indissociable de l’identité de la discipline. L'accent est mis sur les relations intersubjectives entre les élèves, les textes et le professeur. Les apports des théories de la réception et de la lecture aident à préciser la nature de la médiation enseignante dans la lecture littéraire. L'analyse porte aussi sur l'utilisation des manuels, piste de réflexion pour les mémoires professionnels. L'accent mis sur l’écriture subjective dans le mémoire professionnel tend à réhabiliter les sujets et la responsabilité pédagogique des choix didactiques. Ce nouvel outil de formation est bienvenu pour compenser la déshumanisation et la perte de sens actuellement constatées dans certaines pratiques de l'enseignement des lettres.