Thèse de doctorat en Biologie
Sous la direction de Claudine Soria.
Soutenue en 1999
à Rouen .
Les macrophages représentent la majorité des cellules de l'infiltrat inflammatoire présent dans les lésions athéromateuses. Nous nous sommes donc intéressés à l'effet de l'oncostatine M, une cytokine sécrétée par les macrophages, sur l'endothélium, dans deux mécanismes mis en évidence lors de la maladie athéromateuse : l'augmentation des facteurs de risque vasculaire (le t-PA, le PAI-1 et le facteur von Willebrand) et l'angiogénèse. Dans un premier temps nous avons montré que l'oncostatine M augmente la sécrétion de PAI-1 par les HUVEC ainsi que la libération de vWf induite par la thrombine. Sur les cellules de capillaires, l'oncostatine M augmente la sécrétion de t-PA. Ces différentes observations montrent que l'oncostatine M augmente l'expression des facteurs de risque vasculaire par l'endothélium et que son action diffère selon l'origine des cellules endothéliales étudiées. L'oncostatine M possède de plus un effet prolifératif et chimioattractant in vitro sur les cellules de capillaire mais pas sur les cellules endothéliales de gros vaisseaux. Cet effet prolifératif sur les capillaires a été confirmé in vivo et semble être lié à un effet direct de l'oncostatine puisque seule une faible augmentation de la sécrétion de VEGF a été observée en réponse à cette cytokine. L'effet angiogénique de l'OSM est lié à une induction de l'expression de la cyclooxygénase (COX)-2. En effet, des inhibiteurs de COX-2 inhibent l'angiogénèse induite par l'oncostatine M. Ces résultats démontrent l'effet délétère de l'oncostatine M sur l'endothélium qui, non seulement augmente les facteurs de risque vasculaire, mais induit surtout la fragilisation de la plaque d'athérome.
Pas de résumé disponible.