Thèse soutenue

Principes de la pensee politique de diderot au temps de l'encyclopedie (1745-1765)

FR
Auteur / Autrice : Young Mock Lee
Direction : Georges Benrekassa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

FR

La periode encyclopedique de diderot est celle de sa formation intellectuelle. Cette etude a pour objectif de retracer les etapes marquantes de la formation de sa pensee politique et de cerner les principes de celle-ci. Dans la premiere partie consacree a une etude detaillee de l'article autorite politique, nous envisageons ce texte sous trois points de vue : comme une recherche theorique du penseur politique, une prise de position politique de l'homme d'action et un article d'un << dictionnaire philosophique >> redige par le maitre d'oeuvre lui-meme. Nous essayons d'une part de situer sa conception de l'etat et de la souverainete par rapport aux courants dominants de la pensee politique de l'epoque et, d'autre part, de voir comment diderot s'engage, personnellement et surtout en tant que directeur principal de l'encyclopedie, dans la lutte politique de son temps, marque par le conflit acharne et sans repit entre la royaute et les parlements. Notre propos dans la deuxieme partie est de mettre en lumiere les fondements de toute sa reflexion politique, c'est-a-dire ses choix philosophiques originaux susceptibles de la determiner : en bref, de montrer les liens inseparables entre sa pensee politique et sa philosophie materialiste. Pour cela, nous centrons notre recherche sur sa theorie du droit naturel. On verra comment il erige sur les principes materialistes de son anthropologie sa propre theorie du droit naturel, lequel est fonde sur l'identite biologique de l'espece humaine mais qui tient egalement compte de tous les acquis historiques de l'humanite. Pour faire ressortir plus clairement l'originalite de cette pensee amorphe, nous la comparons avec celle des philosophes de l'ecole du droit naturel, celles des autres materialistes de l'epoque que sont la mettrie et helvetius et, enfin, celle de son maitre qu'il ne reniera jamais : montesquieu.