Thèse soutenue

Apprentissage de l'écriture : une étude longitudinale

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Auteur / Autrice : Danielle Le Mounier-Béchennec
Direction : Liliane Sprenger-Charolles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 5
Jury : Examinateurs / Examinatrices : J. Alegria, Laurent Danon-Boileau, Jean-Yves Dommergues, Michel Fayol

Résumé

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Cette étude longitudinale a été conçue pour tester les paramètres permettant de déceler chez les enfants des différences dans l'utilisation de la procédure phonologique (sensibilité à la régularité pour les mots, écriture de pseudomots et erreurs de régularisation) par rapport à la procédure orthographique (effet de fréquence). Elle présente les résultats de l'écriture de mots isolés et de pseudomots de 3 groupes d'enfants du CP au CM1. Suivant leur 'âge de lecture' en CM2, les enfants ont été classés en 'normolecteurs', 'backs', (entre 1 et 2 ans de retard), 'dyslexiques' (plus de 2 ans de retard). Les groupes ainsi constitues par les résultats en lecture correspondent, dès le CP, aux résultats en écriture et très peu d'enfants considérés comme en difficulté en CP peuvent rejoindre (avant la fin du CM2) le groupe des normolecteurs. Les données sont présentées en CP, CE1 et CM1 suivant un appariement chronologique; ensuite les résultats des dyslexiques de CM1 sont comparés à ceux des normolecteurs de CE1 (appartement par âge de lecture). En outre, les capacités phonologiques avaient été testées dès la maternelle et les résultats montrent que celles des futurs scripteurs en difficulté étaient alors d'un niveau inférieur à celles des futurs normolecteurs. Il ressort de toutes ces données et comparaisons que, chez les scripteurs en difficulté, d'une part, tout ce qui relevé du 'phonologique' (le niveau de conscience phonologique en maternelle, l'apprentissage des régularités de la langue. . . ) Est moins efficace, et n'atteint pas un développement suffisant et, d'autre part, aucune autre stratégie (plus visuelle par exemple) ne vient compenser cette difficulté. Il semble donc que la possibilité d'utiliser efficacement la médiation phonologique soit un élément essentiel de l'apprentissage de l'écriture et la conclusion insiste sur la nécessité de développer cette capacité le plus précocement possible.