Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Jean-François Marquet.
Soutenue en 1999
à Paris 4 .
Nietzsche distingue la santé comme guérison ou santé dynamique de la santé comme absence de maladie ou santé d'équilibre. La maladie est provisoire et associée à la sante dynamique ou bien elle est durable voire incurable. Mais la grande santé peut guérir même de la grande maladie rendant n'importe qui définitivement malade. Ces différents sens sont articulés en un jeu de relations où le médecin veut favoriser la guérison bien qu'il n'y ait aucune prééminence principielle du sain sur le malade mais un équilibre dialectique. Or cette pensée n'est pas régionale. La vie dans son ensemble en dépend et tout discours en apparence non-médical est déterminé par les relations qu'entretiennent santé et maladie. Trois exemples sont alors analysés. L'art associe un apollon de la santé d'équilibre voire du dynamisme mais parfois aussi pathologique à un Dionysos dynamique qui peut également devenir pathologique. La tragédie et plus tard le tragique célèbrent déjà la médicale dialectique de l'apollinien et du dionysiaque. La connaissance constitue aussi un tel jeu. La vérité comme mensonge peut aussi bien favoriser l'équilibre que manifester un dynamisme vérace. Plus radicalement elle peut empoisonner la vie du connaissant laquelle en en guérissant peut devenir surhumaine. La nature enfin est aussi le lieu d'une telle dialectique où se rencontrent le dynamisme de la volonté de puissance et le poison de l'éternel retour lequel stimule la figure extra-humaine du surhomme.
Nietzche : a philosophy of health and disease
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2002 par L'Harmattan à Paris, Budapest, Torino
Nietzsche : santé et maladie, l'art