Thèse soutenue

Figures du destin stendhalien rhetorique et hermeneutique
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Auteur / Autrice : Georges Kliebenstein
Direction : Philippe Hamon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La recherche interroge ce que stendhal -repute pour ses ellipses et digressions- a theorise sous le nom de << suites >> (ou << enchainements >>) << d'actions >>. De telles analyses supposent une << logique >>, une previsibilite, et peuvent convertir l'aventure la plus surprenante en destin. << le hasard a ses lois >>, mais fragiles quand elles sont enoncees dans l'apres coup. Les << figures >> du destin stendhalien obligent a revenir perpetuellement sur la valeur des signes annonciateurs. Ii faut entendre << figure >> dans toute sa polysemie : le mot renvoie aux visages et aux corps (sublimes par les arts), aux schemas mathematiques, a la tentation syllogistique, a l'exegese biblique, et surtout -paradoxalement, chez stendhal- a la rhetorique. Mais il s'agit ici de << figures >> singulieres, qui transgressent les frontieres entre la phrase et le texte, le texte et la vie. Une rhetorique vitale informe les grands evenements comme les << aventures microscopiques >>,l'arte di godere et l'art de mourir. L'enquete, qui traverse toute l'oeuvre, part des mythologies contradictoires que stendhal -entre imprevisibilite et (auto)propheties- a suscitees. Pour eviter ces difficultes (et la facilite des predictions tardives), elle tente ensuite de construire une hermeneutique << par voie de decouverte successive >>. D'abord, sont demontes les pieges des systemes d'annonces declares (prolepses, presages, predictions, signes). Le volet suivant s'attaque, par contraste, a une intrigue obscure : celle d'armance. Enfin apparaissent quelques schemes generaux qui semblent regir l'oeuvre et la vie de beyle.