Convention et juridiction pénale

par Véronique Wester-Ouisse

Thèse de doctorat en Droit privé

Sous la direction de Loïc Cadiet.


  • Résumé

    La convention dans toutes ses nuances envahit les rapports sociaux. Les juridictions pénales participent à cette évolution, malgré les critiques dont elles font l'objet : sanctions pénales inefficaces, procédures inadaptées et droit pénal accuse d'inflationnisme. Les conventions sont un instrument de leur œuvre de qualification et de sanction des infractions. Le droit pénal des conventions, définissant les pouvoirs du juge pénal, s'est étoffé, en réaction contre les importants déséquilibres apparus entre les contractants. Le droit de la consommation, de la concurrence, du travail ou médical montrent la préoccupation d'équilibrer les liens contractuels : des incriminations assurent l'information, la durabilité du consentement du contractant faible, l'absence d'abus du contractant fort. Grâce à cet important corpus d'incriminations, le juge pénal rencontre souvent les notions du droit civil des conventions et peut, grâce à une certaine autonomie, redéfinir des notions (consommateur, groupe de sociétés, etc. ) Ou rejeter des fictions (transfert de propriété solo consensu, effets des nullités, etc. ). L'omniprésence des conventions conduit le juge pénal à utiliser les régimes contractuels à l'examen de l'action civile, grâce à une qualification plus attentive du préjudice et du fait générateur. La convention devient instrument de sanction des conflits pénaux. L'action publique s'empreint de consensualisme : les procédures pénales simplifiées ou accélérées sont acceptées par les accusés ; la peine fait l'objet d'expressions de volonté (le travail d'intérêt général par exemple). L'action publique est aussi négociée : les transactions pénales, autorisées ou pas par la juridiction pénale, éteignent l'action publique. L'action civile connait les mêmes évolutions avec la médiation pénale. Ces procédés négociés de résolution des conflits illustrent le rapprochement des notions de sanction et de réparation et manifestent une privatisation des conflits pénaux.

  • Titre traduit

    Settlement and criminal court


  • Résumé

    Settlement in all forms permeate our social relationships. The criminal courts participate in this development despite criticisms of penalties which do not work, of inappropriate procedure and of the over-extention of the criminal law. Such settlements are a means of qualifying and punishing offences. The criminal law sets the limits to the court's powers, in effect removing it, as a reaction to the major imbalance between the contracting parties. Consumer law, competition law, labour law and medical law all show the preoccupation with balancing the contractal relationship; criminal law ensures that the weaker party is informed and his consent is maintained, and that their is no abuse by the stronger party. Thanks to this large body of offences, the criminal court is often confronted by civil law concepts, it may, thanks to its independance, redefine these notions ; of consumers, of legal personality, or rejet spurious arguments (such as the solo consensu transfer of property, or the effect of void contract). The omnipresence of negociated settelments leads the judge to follow contractual principles to resolve the civil action, paying great attention to the damage and the facts in issue. The settlement becomes a method of resolving criminal cases. The prosecution become a tacit agreement. Simplified or fast-track procedures are agreed to by defendant. The punishement is a result of his acceptance (community service orders for example). The prosecution is also agreed, plea-bargains whether approved by the court or not, bring the prosecution to an end. The civil action follows the same patterns with negociated settlements to criminal cases. These consensual procedures illustrate the increasing convergeance of the ideas of punishment and of reparation of damage, and show the increasing use of private settlements of criminal cases.

Consulter en bibliothèque

La version de soutenance existe sous forme papier

Informations

  • Détails : 1 vol. (546 p.)
  • Notes : Publication autorisée par le jury
  • Annexes : 521 ref.. Bibliogr. Index

Où se trouve cette thèse\u00a0?

  • Bibliothèque : Nantes Université. Service commun de la documentation. BU Droit.
  • Disponible pour le PEB
  • Bibliothèque : Nantes Université. Service commun de la documentation. BU Droit.
  • Disponible pour le PEB
  • Bibliothèque : Nantes Université. Institut de recherche en droit privé. Bibliothèque.
  • Non disponible pour le PEB
  • Bibliothèque : Institut d'Etudes Avancées de Nantes - Maison des sciences de l'Homme Ange Guépin. Centre de documentation.
  • PEB soumis à condition
  • Bibliothèque : Nantes Université. Laboratoire droit et changement social. Bibliothèque.
  • Non disponible pour le PEB
  • Bibliothèque : Université Panthéon-Assas. Institut de criminologie de Paris. Bibliothèque.
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : TH WEST C
  • Bibliothèque : Bibliothèque Cujas de droit et de sciences économiques (Paris).
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : Y99-013

Cette version existe également sous forme de microfiche :

  • Bibliothèque : Université de Bordeaux. Direction de la Documentation. Bibliothèque Universitaire Droit, science politique,économie.
  • Disponible pour le PEB
  • Cote : MFT 2730
  • Bibliothèque : Bibliothèque universitaire Lettres et Sciences humaines (Montpellier).
  • Non disponible pour le PEB
  • Bibliothèque : Université de Strasbourg. Bibliothèque de recherche juridique.
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : MICROF/WES
  • Bibliothèque : Université Toulouse 1 Capitole. Service commun de la documentation. Bibliothèque de la Manufacture des tabacs.
  • Non disponible pour le PEB
  • Cote : GM1151-1999-7
Voir dans le Sudoc, catalogue collectif des bibliothèques de l'enseignement supérieur et de la recherche.