Thèse soutenue

Non verbal et communication : pédagogie différenciée ou différenciation sociale

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Auteur / Autrice : Marie-Christine Presse
Direction : Paul Demunter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Lille 1

Résumé

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A l'origine de cette thèse qui se situe dans le champ des Sciences de l'éducation à orientation sociologique se trouve une question : Pourquoi ne prend-on pas, tous, la parole en public avec autant de facilité ? Les recherches charchant à expliquer les différences par des facteurs héréditaires ou par des niveaux variés, de connaissances grammaticales, n'ont pas apporté de réponses. On s'est interrogé sur le rôle des facteurs non verbaux, dans la situation , qui pourraient faciliter ou entraver la prise de parole, qui pourraient agir sur la construction du rapport au "savoir prende la parole", et sur le ien entre les valeurs des enseignantes et les éléments non verbaux des pratiques pédagogiques. C'est armé de ces questions et des hypothèses qui ont succédé, que l'on a observé, pendant trois cents heures, des enfants et leurs enseignantes en première année ou les enfants apprennent à parler dans des situations construites à cet effet. Le recueil des données non verbales, est assorti de propos obtenus au cours de conversations ordinaires. Deux règles de méthode ont été suivies : la règle de la totalité selon laquelle l'homme fait son histoire dans des conditons déterminées. On considère donc que la prise de parole est une pratique sociale, résultat d'un choix effectué par des acteurs sociaux dans une situation donnée. On a identifié le système de valeur indépendant et sytème de valeur interdépendant, nommé coopératif pour des queitons de lisibilité, puis établi que les éléments non verbaux des pratiques sont des indices de ces systèmes de valeurs. Ces éléments non verbaux, produits à l'égard des familles, dans les modalités d'accueil de l'élève, interviennent sur la place d'interlocuteur de l'élève. Cette place est renforcée par les éléments non verbaux interindividuels. Les analyses successives des effets des éléments non verbaux ont permis de montrer que le droit de prendre la parole dépend du rapport enseignante-élève. Ce rapport au savoir est dépendant d'un rapport de pouvoir manifesté entre autres par les éléments non verbaux des pratiques pédagogiques, qui participent à la constructionh de l'identité des élèves et à la construction de leur rapport à ce savoir.