Thèse de doctorat en Études chinoises
Sous la direction de Catherine Despeux.
Soutenue en 1999
à Paris, INALCO .
La thèse aborde en deux parties le traitement iconographique de la conversion de l'ogresse indienne en Chine. La première partie procède à l'étude des sources littéraires, canoniques et dramatiques, et analyse l'évolution du thème pictural dans le contexte religieux. Cette progression iconographique est retracée depuis les prémisses du thème dans l'art de Koutcha, en Asie Centrale (décors des voûtes en berceau de Kyzil, VI-VIIe siècles), jusqu'à sa probable apogée dans le principal monastère bouddhique de la capitale des Song septentrionaux (Xiangguo si - Xe-XIe siècles), et jusqu'à sa vulgarisation, dans une vie illustrée du Buddha et son pendant pictural mural (version inédite du Shishi yuanliu yinghua shiji, 1425 et monastère Jueysuan si, au Sichuan oriental, seconde moitié du XVe siècle. La deuxième partie consiste en un inventaire détaillé de la scène du "Soulèvement du Bol" est mise en évidence, et ses emprunts au thème de "l'Assaut de Mara" explicités. La deuxième partie consiste en un inventaire détaillé des rouleaux mobiles, peints sur soie ou sur papier, mettant en scène le "Soulèvement du Bol". Ces peintures, aujourd'hui dispersées dans des collections du monde entier, sont regroupées au sein de deux catégories distinctes, fondées sur les critères de composition, et assimilées à : versions courtes / versions longues. Quarante-neuf peintures sont ainsi recensées, comparées, et quand leur conservation le permet, analysées d'un point de vue muséologique. Pour ce faire une méthode originale est mise au point, qui privilégie l'analyse des sceaux et des colophons - complètement indispensable de l'étude stylistique de la peinture, impuissante dans le cas de copies strictes. Chronologiquement, cette seconde partie couvre l'essentiel du second millénaire, jusqu'à l'aube de la Chine républicaine.
Pas de résumé disponible.