De la tour d'ivoire à la maison de verre ? : histoire et identité de la presse des entreprises françaises de la fin du XIXe siècle aux années 1970

par Catherine Malaval

Thèse de doctorat en Information et communication

Sous la direction de Patrick Fridenson.

Soutenue en 1999

à Paris, EHESS .

mots clés

• Journaux du personnel -- France -- 20e siècle
• Communication dans les organisations -- France -- 20e siècle
• Entreprises -- Relations publiques -- France -- 20e siècle

Résumé

Cette thèse retrace l'histoire de la presse des entreprises françaises de la fin du XIXe siècle aux années 1970. C'est le premier travail jamais réalise sur ce sujet. Dans une première partie (fin du XIXe siècle - 1939), l'analyse s'appuie sur un corpus inédit d'une centaine de journaux internes et externe, destines au personnel, aux réseaux commerciaux, a la clientèle ou au grand public. L'étude présente les caractéristiques de la presse d'entreprise (tirage, pagination, texte/image, vocabulaire, techniques de fabrication, etc. ) et son rôle dans la présentation et la validation de l'organisation de l'entreprise (nouvelles méthodes de travail, hiérarchie, organisation, etc. ). A travers des medias nouveaux, par exemple le cinéma d'entreprise et le film d'entreprise, quelques pionniers élaborent les contours d'une fonction nouvelle du management : l'information. La seconde partie (1944-années 1970) présente le processus de professionnalisation de la presse d'entreprise dans l'entreprise et hors de l'entreprise : création de services d'information ou de relations publiques, création d'associations professionnelles, par exemple l'UJEF, diffusion de codes déontologiques, rencontres professionnelles, publications. La presse d'entreprise est reconnue par les missions de productivité comme un moyen d'améliorer les relations dans l'entreprise. La place de l'information dans l'entreprise connait ensuite l'influence des disciplines voisines (relations publiques, relations humaines, publicité). A la fin des années 1960, l'utilité de l'information est reconnue mais elle reste souvent pour ses praticiens une fonction supplémentaire à leur activité professionnelle. Les années 1970 constituent une période charnière. Dans les débats entre associations, Etat et professionnels apparait un nouveau mot : la communication.

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