Thèse soutenue

Les affinités de la pensée libérale française et hongroise au XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Réka Csepeli
Direction : Pierre RosanvallonMària Ludassy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Eötvös Loránd tudományegyetem (Budapest)

Mots clés

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Résumé

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Dans deux contextes historiques et politiques sensiblement differents, liberaux francais et hongrois reflechissent aux memes questions. En hongrie, comme dans tous les pays ou le programme de la transformation sociale doit etre elabore en presence d'un pouvoir etranger, les objectifs "classiques" d'une conception politique liberale sont completes par des revendications nationales. Les elements des deux ideologies dominant le siecle, liberalisme et nationalisme, se conjuguent. En hongrie, l'effervescence intellectuelle qui caracterise la periode 1830-1848, appelee l'ere des reformes, est nee de l'ambition de "rattraper le retard" que le pays a pris dans le progres par rapport a l'europe occidentale. Faute de classes moyennes fortes, capables de diriger le pays sur le chemin du progres, en hongrie c'est la noblesse progressiste qui se charge de ce role. Cette generation reformiste s'impregne des idees de son temps et en adopte le mode de pensee. A l'interieur de la pensee reformiste hongroise, que l'on appelle d'une facon generale et souvent a tort liberalisme, nous pouvons distinguer plusieurs courants, les penseurs hongrois de la reforme ayant explore une multitude de directions. L'une d'entre elles est representee par un groupe de penseurs reflechissant en termes europeens, appele les centralistes. Jozsef eotvos et ses collaborateurs en hongrie, et les theoriciens politiques de la monarchie de juillet en france reflechissent aux memes problematiques. Les questions qu'ils relevent gravitent toutes autour de trois grands themes : la problematique de la revolution et l'idee de la necessite de maitriser les passions ; le rapport conflictuel des deux idees dominantes du siecle, liberte et egalite ; la question de la cohesion sociale et la redefinition du role de l'etat dans ses rapports a l'individu et a la societe.