Thèse de doctorat en PAL et SED
Sous la direction de Michel Campy.
Soutenue en 1999
à Dijon .
L’étude sédimentologique de cinq sites préhistoriques, situés dans différents contextes géomorphologiques et occupés à diverses reprises entre le début du mésolithique et la fin de l’Age du fer, aboutit à une classification des faciès de dépôt en fonction des processus sédimentaires (anthropiques ou naturels) dont ils résultent. Deux grandes familles de dépôt sont différenciées : les faciès d'occupation, générés par l'homme, et les faciès d'abandon, inhérents aux processus sédimentaires ou post-sédimentaires naturels. Les premiers apportent des informations sur les aménagements réalisés, sur les activités pratiquées et sur la durée approximative des fréquentations, tandis que les seconds permettent de discuter de la fréquence et de la durée des arrêts d'occupation. A l'appui du cadre chrono-culturel, ces données sédimentologiques permettent de proposer des scenarios d'occupation pour les différents sites étudiés. Elles participent ainsi aux recherches archéologiques visant à définir les composantes socio-économiques des cultures préhistoriques. Par exemple : les implantations durables en habitat sont distinguées des fréquentations intermittentes liées à des activités saisonnières ou à l'utilisation des sites comme refuge ; des interprétations sont avancées sur l'évolution de la pratique de l'élevage, de l'agriculture, sur les rites funéraires ou sur les techniques de construction. Par ailleurs, les sites favorables à l'enregistrement sédimentaire d'événements naturels montrent qu'il existe une relation entre les variations climatiques régionales et la nature des dépôts accumulés. Cette relation permet de constater la faible incidence générale des fluctuations climatiques sur les occupations et, en revanche, les conséquences probables de l'anthropisation sur l'évolution du paysage.
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2009 par Éd. de la Maison des sciences de l'homme à Paris
Géoarchéologie de sites préhistoriques : le Gardon, Ain, Montou, Pyrénées-Orientales et Saint-Alban, Isère