Thèse soutenue

La mort en marge dans l'oeuvre de Eudora Welty
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Auteur / Autrice : Béatrice Alzas
Direction : Danièle Pitavy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglaises
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Dijon
Jury : Président / Présidente : Roland Tissot
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Pitavy, Marie-Claire Pasquier, Christine Savinel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'ordre suivi dans ce travail va des marques de la mort à ses représentations, puis de l'inscription de l'individu dans la communauté à des figures mythiques, et d'une manière générale, de l'héritage reçu, perçu en filigrane, à une vision originale. L'oeuvre de Eudora Welty ne se défait pas d'une obsession de la mort mais elle procure un plaisir de lecture loin de toute fascination morbide. L'étude passe d'abord par un bref rappel de la condition humaine. Les textes ne cessent de dire le gout de la représentation et font la part belle au baroque, aux figures de carnavalisation et au burlesque. La théâtralisation de la banalité de la mort la dédramatise et souligne une vision subversive. Welty magnifie l'ordinaire et passe du familier à l'archétype. Ainsi, le statut de l'objet ne relève pas d'une extase du réel : il évolue vers l'épuré, voire l'impalpable et favorise l'émergence du souffle. Le souffle, cette inspiration qui retourne les figures de mort en sources de création signifie encore un air musical. Dans une seconde partie, le traitement de l'histoire montre combien Welty privilégie toujours le statut de l'individu. L'histoire personnelle, inscrite dans le sud de l'Amérique, ne manque pas d'évoquer les traumatismes de la guerre de Sécession ; elle en propose une lecture nouvelle. Puis, par le truchement de l'objet, le souvenir, matière vivante, devient forme organisée et conjugue deux visions temporelles : linéaire et cyclique. La première nous précipite vers la mort ; l'instauration de cycles retarde cette échéance. La troisième partie pénètre le territoire mouvant de l'imagination qu'explore l'écriture. Les images, articulations et balancements des phrases figurent d'incessantes transformations. De même, les réseaux que créent les textes font échec à la fixité de la mort.