Thèse soutenue

Compétitivité, investissement direct étranger et croissance : le succès économique chinois expliqué par la politique d'ouverture (1978-1998)

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Auteur / Autrice : Stéphane Dées
Direction : Eric Girardin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Bordeaux 4
Jury : Président / Présidente : Ray Barrell
Examinateurs / Examinatrices : Eric Girardin, Shang-Jin Wei, Simon Wren-Lewis, Ray Barrell, Jean-Claude Berthélémy, Christian Bordes, Jean-Pierre Laffargue
Rapporteurs / Rapporteuses : Shang-Jin Wei, Simon Wren-Lewis

Résumé

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Cette etude montre le bien-fonde de la strategie de developpement choisie par la chine. La politique d'ouverture, initiee par deng xiaoping en 1978, a permis a la chine de beneficier des transferts de technologie necessaires a la croissance du progres technique. Au cours des annees 1980, ces transferts ont ete realises via les importations de produits manufactures, de machines et d'equipements. Conscient du role de l'investissement direct etranger (ide) dans l'acquisition de technologie etrangere, les autorites chinoises ont mene une politique de change basee sur la sous-evaluation du yuan, des la fin des annees 1980. Outre la creation d'excedents commerciaux substantiels, cette sous-evaluation de la monnaie a attire des flux d'ide venant des firmes multinationales (fmn) motivees par les faibles couts relatifs que la chine proposait. Ces entrees massives d'ide furent principalement originaires des pays d'asie orientale. Les fmn est-asiatiques se sont ainsi installees en chine, non pas pour atteindre un marche chinois en pleine expansion, mais pour beneficier de ces faibles couts de production afin de reexporter, apres transformation en chine, des produits prealablement importes. Meme si ces flux d'ide furent peu intenses en technologie, ils permirent a la chine d'acquerir des connaissances propres aux economies de marche, principalement dans la gestion et l'utilisation des ressources. Par l'absence d'ouverture du compte de capital de la balance des paiements, la chine a pu se proteger de la sensibilite des economies ouvertes aux flux de capitaux de court terme (essentiellement speculatifs). En limitant son ouverture aux echanges exterieurs et aux capitaux de long terme, la chine a pu beneficier des effets positifs de l'ouverture sur le developpement economique par la stimulation des transferts de technologie, sans souffrir d'un risque de contagion financiere au moindre soubresaut des places financieres des economies voisines.