Thèse soutenue

Les honorables hommes à Niort au XVIIe siècle : contribution à l'étude des groupes intermédiaires dans la société urbaine d'ancien régime
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Auteur / Autrice : Isabelle Sagot
Direction : Paul Butel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les nombreuses reeditions au cours du xvii'siecle de l'ouvrage fameux du jurisconsulte charles loyseau publie en 1610 sous le titre traite des ordres et simples dignitez temoignent du vif interet que les contemporains du grand siecle accorderent a l'edification minutieuse d'une classification sociale censee representer la societe d'ancien regime. A l'interieur de la desormais classique repartition de la societe en trois ordres, et en particulier au sein du tiers etat, se degagent une infinite de graduations engendrees notamment par le port de telle ou telle qualification. Moins connus que les nobles hommes etudies surtout en raison de leurs rapports plus ou moins etroits avec la noblesse, les honorables hommes constituent pourtant l'un de ces groupes intermediaires de la societe urbaine d'ancien regime dont les membres, a niort, sont partages tres inegalement entre membres du milieu marchand/artisan et petits officiers de justice ou autre. La ville de niort, forte de ses 9000 habitants au debut du xviie siecle dont un tiers de protestants, tournee essentiellement vers le commerce, engendre par consequent a l'interieur du groupe plus de 71% d'honorables marchands et seulement 29% d'honorables non-marchands. Bien qu'heterogene sur le plan des activites professionnelles, l'ensemble forme par les honorables hommes presente des caracteristiques communes meme si des nuances sont a faire au sein du groupe : une certaine aisance financiere et professionnelle qui les place au-dessus de la masse des petits gens de metier, une petite domesticite, des investissements fonciers dans lesmetairies, plus rarement maisons nobles, une predilection pour la ferme generale de seigneuries ou temporels religieux et enfin une participation relativement faible a l'administration de la ville.