Thèse soutenue

Les mesures alternatives du risque de défaut des obligations : notation, écart de rentabilité et probabilité de défaut

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Auteur / Autrice : Maxime Merli
Direction : Patrick Roger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Strasbourg 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le risque de défaut est le risque le plus important auquel est confronté un investisseur obligataire puisque ce dernier traduit la possibilité de non paiement d'un coupon ou du coupon et du principal de la part de l'émetteur. Dans la pratique deux + outils ; sont généralement usités afin de le mesurer. La notation, outil qualitatif, est attribuée à l'émetteur par des agences spécialisées dans cette activité. L'écart de rentabilité (ou spread de rendement), outil quantitatif, résulte de la cotation de l'emprunt sur le marché. Ce travail de recherche s'attache précisément à la construction et à la validation par les données de marches de modélisations intégrant cette potentielle défaillance de l'émetteur. Plusieurs modélisations originales sont proposées dans un cadre actuariel ou d'évolution dynamique des prix zéro-coupon. Dans une approche actuarielle, nous proposons une modélisation originale a deux paramètres permettant la construction de la structure par termes des probabilités de défaut à partir des prix de marche des dettes court et long terme de chaque émetteur. Dans ce cadre théorique, nous mettons également en évidence un lien positif entre l'écart de rentabilité (spread de taux) et le niveau général des taux d'intérêt. Ce résultat va à l'encontre de nombreux travaux théoriques (par exemple Leland et Toft (1996)). Nous présentons également une extension du modèle d'évolution dynamique des prix zéro-coupon de Jarrow et Turnbull (1995). Le modèle propose dans ce travail permet, en particulier, d'envisager des formes de défaillance diverses dans un cadre théorique unifié. D'un point de vue empirique, nous proposons des mesures alternatives originales au spread actuariel (mesure communément admise), fondées sur la déformation de la structure par termes des taux zéro-coupon. Enfin, nous testons ces mesures sur divers échantillons d'obligations françaises. Nous mettons en particulier en évidence un faible lien entre la notation de l'émetteur et le niveau de rémunération exige par les investisseurs. En d'autres termes, quatre classes de notations semblent suffisantes a la description du marché français. L'impact du changement de note sur les prix de marche des obligations est également étudié et les différents tests mettent en évidence une anticipation de ce changement par les investisseurs.