Thèse de doctorat en Médecine. Parasitologie
Sous la direction de Philippe Brasseur.
Soutenue en 1998
à Rouen .
Une enquête épidémiologique dans neuf régions de France a permis de recueillir quarante isolats de Babesia canis et d'obtenir des données cliniques. La mise au point d'une culture continue a pu être obtenue. Une méthode de détermination in vitro de la sensibilité de B. Canis aux anti-babésiens par incorporation d'hypoxanthine tritiée a été évaluée. Elle a montré que l'imidocarbe et la phénamidine étaient très efficaces. L'inoculation de plusieurs isolats de B. Canis à des chiens splénectomisés ou non splénectomisés a montré le rôle de la rate dans la protection contre le parasite. Les chiens splénectomisés ont développé une babésiose aiguë avec coma et mort en moins de cinq jours alors que les chiens non splénectomisés ont survécu et acquis une résistance à des inoculations ultérieures. Les réponses en anticorps IgG, IgG1, IgG2, IgA et IgM ont été déterminées par l'immunofluorescence indirecte et les concentrations en cytokines: TNFalpha,. IFNy, IL1 beta, IL2, IL4, IL6 et IL10 par ELISA. Aucune réponse en anticorps n'a été détectée chez les chiens splénectomisés et les concentrations en cytokines étaient variables. Chez les non splénectomisés, les anticorps IgG2 étaient protecteurs, apparaissant un mois après l'inoculation et persistant un an. Une activité inhibitrice des plasmas des chiens inoculés sur la culture in vitro du parasite a été mise en évidence. Ces plasmas inhibaient non seulement la culture de différents isolats de B. Canis, mais aussi celles de B. Divergens et de P. Faiciparum. Nous avons également montré que des anticorps monoclonaux IgG1 et IgG3 ainsi que les cytokines TNFalpha, IFNy et I,10 avaient in vitro une activité anti-parasitaire. Enfin, nous n'avons pas trouvé d'inhibition cellulaire dépendante des anticorps (ADCI) sur la multiplication du parasite in vitro.
Pas de résumé disponible.