Thèse soutenue

Rythmes circadiens et metabolisme glucidique : role de la melatonine

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Auteur / Autrice : JEAN-GUY BIZOT ESPIARD
Direction : Luc Pénicaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Chez les mammiferes, le maintien de l'homeostasie glucidique s'effectue par les voies nerveuses et hormonales qui agissent de maniere coordonnee. Ainsi il existe un controle nerveux de la secretion hormonale se traduisant par des variations nycthemerales du rythme de secretion de ces hormones. Ce sont les noyaux suprachiasmatiques qui ont ete identifies comme le centre de regulation des rythmes. Un dereglement du controle des rythmes de secretion hormonale exerce par ces noyaux pourrait etre a l'origine de certaines situations pathologiques chez l'homme. La melatonine, neurohormone produite par la glande pineale pendant la nuit, module l'activite des noyaux suprachiasmatiques. Ce travail a pour but d'etudier chez le rat les rythmes de secretion des hormones impliquees dans le metabolisme glucidique ainsi que l'influence exercee par la melatonine sur le metabolisme glucidique. Les principaux resultats montrent : i) l'existence d'un rythme de la glycemie chez le rat qui est caracterise par une elevation nocturne en debut de nuit. Ii) l'existence d'un rythme de secretion de l'insuline independant des variations de glycemie chez le rat. Iii) l'existence d'une possible interaction entre le rythme de secretion de la melatonine et le metabolisme glucidique puisque la secretion de melatonine est avancee chez les rats a jeun et est retardee chez les animaux hyperglycemiques. Iv) chez l'animal normal, l'etude de ligands melatoninergiques ainsi que l'etude d'animaux pinealectomises ne montrent pas d'effets de la melatonine sur l'action de l'insuline. De plus, il n'existe pas de lien entre la secretion de melatonine et celle d'insuline ou d'hormone de croissance. V) en revanche, dans des conditions ou le metabolisme glucidique est perturbe par un stress glucopenique, la melatonine (5 g/kg central) diminue la glycemie, augmente la secretion d'insuline et diminue celle de glucagon. La melatonine (5 g/kg i. P. ) exerce uniquement un effet hypoglycemiant qui est moins marque. En conclusion ce travail confirme et precise l'existence de rythmes du metabolisme glucidique chez le rat, montre que la melatonine n'exerce pas d'effet sur le metabolisme glucidique dans des conditions normales mais a un effet modulateur dans un modele ou la regulation nerveuse de la glycemie est perturbee par un stress glucopenique.