Thèse soutenue

La réforme de l'Église dans la France de l'Ouest de la fin du XIe siècle au milieu du XIIe siècle : ecclésiologie et mentalités réformatrices
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Auteur / Autrice : Jean-Hervé Foulon
Direction : Pierre Toubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Ce doctorat s'est attaché à étudier un certain nombre de prélats réformateurs et leurs conceptions ecclésiologiques dans les pays de la Loire au tournant des XIe-XIIe siècles. Des évêques (Yves de Chartres, Hildebert du Mans, Marbode de Rennes, Ulger d'Angers, Geoffroy Babion), des abbés (Geoffroy de Vendôme, Baudri de Bourgueil) ou des ermites (Robert d'Arbrissel, Bernard de Tiron, Vital de s=Savigny) ont été les véritables acteurs locaux de ce processus réformateur appelé reforme grégorienne ;. Ces réformateurs avaient la particularité d'avoir laissé un corpus de sources littéraires cohérent du point de vue de leurs natures et de leurs datations (les années 1090-1133 ; avec une extension jusqu'à 1158 pour les sermons de Geoffroy Babion). Ces sources permettaient de mieux saisir les doctrines réformatrices en présence, les conceptions ecclésiologiques et les sensibilités religieuses : quelques six cent lettres, une centaine de sermons, une dizaine d'œuvres hagiographiques, autant de sources historiques sans compter les traites théologiques et les poésies. Quatre parties ont permis d'analyser d'une part, les structures religieuses de l'espace ligérien ; à la fin du XIe siècle caractérisées par une nette permanence des idées carolingiennes; puis, le milieu humain des réformateurs: faiblesse de leurs origines sociales, accession aux postes de responsabilité ecclésiale en lien avec Rome, milieux et réseaux de relations. . . ; d'autre part, de restituer leur conception ecclésiologique (primat romain et médiation sacerdotale) tout en mettant en lumière des sensibilités réformatrices qui s'avéraient différentes (néo-carolingienne, premier grégorianisme radical, second grégorianisme spécifique du milieu français); enfin, il a paru nécessaire de préciser les mentalités religieuses qui sous-tendaient ces idéaux et poser la question d'une possible mutation du sentiment religieux à travers l'apparition d'une conscience personnelle du pêché.