Thèse soutenue

Avant et après la Révolution en Iran : un cinéma, deux stratégies

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Auteur / Autrice : Hormuz Kéy
Direction : Marc Ferro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cinéma
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Apparu des 1900 en Iran, le cinéma y joua immédiatement un rôle primordial comme élément à part entière de la modernité du pays. Mais à partir de 1968, simultanément à l'apparition de cinéastes tels Massoud Kimiai ou Dariush Mehrjoui, ce rôle devint politique et peu à peu, le mot d'ordre de ce cinéma fut celui d'une lutte militante ordonnée autour de la personne du seul Kimiai. Apres la révolution et les profonds bouleversements qui en découlèrent, le cinéma iranien s'organise sur de nouvelles bases et, malgré la censure, maintient une vocation sociale assistant la société dans un processus d'autothérapie collective. Aussi, ses méthodes d'action sont dorénavant autres : passée la période des exactions révolutionnaires, les cinéastes misent sur l'approche poétique du réel, sans pour autant s'éloigner des préoccupations du peuple iranien. Abbas Kiarostami et Mohsen Makhmalbaf - accompagnés d'autres cinéastes de leurs temps - ont compris que pour se libérer, la société iranienne n'a nul besoin d'une autre révolution mais plutôt d'hommes et de femmes éclairés. La stratégie du cinéma post-révolutionnaire est donc de filmer à hauteur d'homme, d'aller à la rencontre de simples humains saisis à l'échelle la plus réduite sur la carte de cette société en ébullition : la maison, l'école, le quartier, le village.