Thèse soutenue

Mémoire, voix resurgies, étude de la narration dans des textes représentatifs de la littérature féminine algérienne (1970-1997)

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Auteur / Autrice : Esma Lamia Azzouz
Direction : Arlette Chemain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Nice

Résumé

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Cette étude analyse le fonctionnement de la narration dans des textes féminins algériens de langue française parus entre 1970 et 1997. La claustration des femmes n'est plus un thème de l'écriture, mais le ferment de toute parole féminine. Toute parole féminine algérienne qui s'exprime à l'intérieur des murs sera obligatoirement une parole révoltée et violente qui cherche à provoquer et à faire réagir la société. Nadia Ghalem et Nina Bouraoui, sont les représentantes d'une écriture aux frontières de la folie, où l'étroitesse de l'espace et la stagnation du temps poussent les narratrices à s'évader dans l'écriture psychanalytique. L'écrivaine Hawa Djabali utilise les hallucinations comme moyen de métamorphoser le réel abhorré ; mais elle a choisi un "je" narratif masculin", lui-même sujet à des crises schizophréniques. Cette expérience de la bisexualité sera comparée a celle de l'écrivain algérien Rachid Boudjedra qui s'est servi d'un "je narratif féminin" afin de sonder les nuits insomniaques d'une algérienne. Pour Assia Djebar dérouler le ruban de la mémoire des femmes sera le moyen privilégié pour ressusciter les voix de celles qui ont été les seules transmettrices de l'histoire et de la mémoire féminine en l'absence de tout parler qui s'écrit