Thèse de doctorat en Droit
Sous la direction de Robert Charvin.
Soutenue en 1998
à Nice .
La corruption apparait comme une constante des mœurs politiques, sociales et économiques des sociétés. Le phénomène affecte les systèmes politiques et se différencie de certaines notions auxquelles il peut se trouver lie. Ses manifestations paraissent avoir pris une dimension particulière dans les institutions de l'Italie de la première république et au cœur même de la société italienne. Les démocraties occidentales laissent entrevoir l'état de droit démuni face à la force d'attraction qu'exerce l'argent sur les décisions publiques. Cette situation trouve peut-être son origine dans la longue absence d'un cadre théorique des cas de corruption. Les conditions générales de la corruption et les quelques outils conceptuels utiles à son étude doivent pourtant être dépassés pour mettre en lumière l'existence et l'action de réseaux corrompus. Aussi, en France, certaines carences inhérentes à la législation sur le financement de l'activité politique posent-elles la question de la "moralisation" de la politique et laissent-elles entrevoir des pratiques de financement à la fois "juridicisées" et "judiciarisées. " en Italie, les dynamiques de la "tangentopoli" du début des années 90 permettent d'avancer la double hypothèse de l'évènement d'un état de fait et de l'existence d'un système de corruption se manifestant dans des lieux spécifiques tels que le secteur des marches publics et celui des carrières entreprises dans les groupes publics. En outre, ses acteurs semblent s'identifier a la sphère publique : aux partis politiques et a l'administration et surtout à la sphère privé correspondant aux entreprises nationales et internationales, ainsi qu'à la criminalité organisée italienne.
Politics and public corruption system: An initial analysis of their links through the study of cases of "Misadministration" in Italy under the first republic
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