Thèse soutenue

Le role de la commission interministrielle des affaires musulmanes dans l'elaboration d'une politique musulmane de la france (1911-1937)

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Auteur / Autrice : Pascal Le Pautremat
Direction : Yves-Henri Nouailhat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Nantes

Résumé

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La commission interministerielle des affaires musulmanes (c. I. A. M. ) est creee par le decret du 25 juin 1911, dans le but d'etudier toutes les questions de politique musulmane interessant les populations musulmanes de metropole et de l'empire colonial francais. Elle constitue un service civil ou sont representes les ministeres des affaires etrangeres, des colonies, de l'interieur et de la guerre. A la fin des annees vingt, la c. I. A. M. S'adjoint meme cinq conseillers musulmans d'algerie. Cette commission se veut un organisme de consultation, de concertation et de reflexion. Elle invite donc regulierement des personnalites competentes pour approfondir des points juges importants. La c. I. A. M. Se consacre a l'etude de dossiers autour de themes sociaux, politiques et militaires. Ainsi, elle s'interesse a l'organisation des pelerinages vers les lieux saints, depuis les territoires francais d'afrique du nord et du levant, et veille aux respects des mesures sanitaires. Elle s'enquiert egalement des menaces panislamiques susceptibles de peser sur les pelerins et d'influencer les indigenes dans les territoires colonises. La c. I. A. M. Se penche aussi sur la question de la citoyennete et de l'accession des musulmans aux droits politiques. D'autre part, elle se preoccupe de la codification du droit musulman et de la reforme de l'organisation communale, notamment en algerie. La commission analyse, en outre, la situation des musulmans en france et dans l'armee. Enfin, elle etudie la politique culturelle de la france a l'egard des ressortissants musulmans, a travers l'edification de la mosquee de paris, l'enseignement arabe ou le profil de l'instruction publique destinee aux jeunes du maghreb, l'oeuvre de cette assemblee est incontestablement positive. Cependant, la c. I. A. M. Se heurte a l'immobilisme gouvernemental et, en 1934, souffre d'une campagne de desinformation, suite a certains de ses voeux emis. La c. I. A. M. Disparait en avril 1937.