Thèse soutenue

Effet de la fertilisation azotée et soufrée et d'un inhibiteur de nitrification (ATS) sur la nutrition azotée et soufrée du colza

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Auteur / Autrice : Joëlle Fismes-Bemer
Direction : Armand Guckert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire agronomie et environnement

Résumé

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Le colza est une plante exigeante en azote pour son développement et la production de graines. C’est en outre une plante particulièrement sensible aux carences en soufre car elle utilise le soufre dans de nombreuses réactions métaboliques mais aussi pour la synthèse d'acides aminés soufrés. Cependant, la fertilisation azotée et soufrée du colza doit être raisonnée afin d'augmenter productivité et qualité tout en limitant les pertes d'éléments fertilisants qui occasionnent surcoût et pollution. Le sol argilo-calcaire de lorraine étudié est riche en azote et en soufre totaux, principalement immobilisés dans les fractions fines. Ce sol est cependant peu favorable à la minéralisation de l'azote et du soufre organiques. Par contre, la nitrification de l'ammonium y est très rapide, d'où des pertes non négligeables d'azote par dénitrification et lessivage des nitrates, et l'intérêt porte aux inhibiteurs de nitrification et d'uréase. L’azote et le soufre apportés sont de plus rapidement immobilisés dans le sol par les micro-organismes. Cependant, cette faible disponibilité des engrais est compensée par un effet stimulant de la fertilisation sur la minéralisation de l'azote et du soufre natifs du sol. L’azote et le soufre étant indissociables dans les mécanismes de synthèse des acides aminés et des protéines, nous avons aussi mis en évidence l'influence réciproque de ces 2 éléments sur leur prélèvement respectif par le colza, leur distribution et leur assimilation dans la plante. Ainsi, un déséquilibre entre l'azote assimilable et le soufre assimilable a des répercussions sur la production des graines et leur qualité. En tant qu'inhibiteur de nitrification et d'uréase, l'ATS s'est révélé peu efficace en sol argilo-calcaire en raison des propriétés physiques, chimiques et biologiques de ce sol. Il agit en effet sur la dynamique de l'azote du sol seulement à des doses élevées et pendant une période courte (4 semaines). Quant à son impact sur le prélèvement d'azote par les plantes, il est dû essentiellement à sa composition soufrée.