Gens de terre, gens de réseaux : mécanismes de production et lien social : pour une nouvelle mise en perspective de l'économie de plantation en Côte d'Ivoire
Auteur / Autrice : | Ronan Balac |
Direction : | Georges Tapinos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques. Démographie économique |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Georges Tapinos, Jean-Louis Chaléard, Bernard Contamin, André Quesnel, Patrice Vimard |
Mots clés
Résumé
Depuis la fin des années quatre-vingt, l'économie de plantation de café et de cacao traverse en Côte d’Ivoire une crise profonde. La disparition imminente des derniers massifs forestiers et la réduction de l'accès à la force de travail qui lui est liée menacent en effet le système dans sa reproduction. Quelles issues se dessinent donc aujourd'hui ? Observe-t-on un début d'intensification en travail et en technologie ou bien une lente disparition du système par l'émigration de la force de travail ? Comment expliquer les transformations en cours ? Pour suivre et comprendre l'évolution de ce système productif agricole, notre travail de recherche repose sur la démonstration de l'hypothèse suivante : ce qui importe pour les migrants ce n'est pas la sauvegarde de l'espace de production mais la survie du groupe domestique et du lien social avec la communauté d'origine. Les migrations, au sens où elles constituent l'instrument de cette volonté de reproduction sociale, forment tout naturellement le "révélateur" et "l'analyseur" du système d'économie de café et de cacao. A travers les migrations, il s'agit de montrer comment la logique de reproduction de la famille et de la communauté commande la structuration et la déstructuration de l'économie de plantation.