Thèse soutenue

Les pianistes catalans à Paris entre 1875 et 1925 : contribution à l'étude des relations musicales entre la France et l'Espagne
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Auteur / Autrice : Montserrat Bergada Armengol
Direction : Jean-Michel Vaccaro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Tours

Résumé

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La fin du XIXe s. Semble avoir été l'un des moments les plus favorables pour les contacts artistiques entre la France et l'Espagne. Le nombre considérable d'artistes catalans - peintres et pianistes surtout - qui ont pris part à la vie culturelle française entre 1875 et 1925 atteste de l'importance et de l'intensité de ce phénomène de migration. Le corpus assemblé intéresse aussi bien la France que l'Espagne, l'objectif étant de décrire la façon dont les pianistes catalans finissaient par s'introduire dans les "tissus" musicaux français et de connaitre comment s'organisait la vie musicale face aux artistes étrangers. Dans le XIXe s. Les pianistes catalans arrivent timidement dans l'espoir de travailler avec les grands maîtres au conservatoire. Ils sont ensuite amènes à leurs premiers pas comme professionnels (S. Riera devint professeur au Conservatoire). Heureux de s'élever socialement et économiquement au sein de la colonie hispano-américaine, ils répondent au gout du public pour un art espagnol défini et circonscrit par ses connotations pittoresques. Le tournant du siècle signifie un véritable changement. Ils sont moins soucieux de parfaire leurs études "officielles", car ils recherchent un contact direct et personnel avec la vie foisonnante de Paris. La Schola cantorum enleva la vedette au Conservatoire et nombre de musiciens se tournèrent vers cet établissement, ou I. Albeniz et J. Nin enseignaient. Certains bénéficièrent d'un succès considérable comme interprètes : R. Vines créa quantité d'œuvres pour piano de Debussy, Ravel, Satie, Séverac, Falla et Turina ; J. Nin exploita un répertoire historique et contribua à récupérer des œuvres. Enfin, les compositeurs I. Albeniz, E. Granados et F. Mompou rêvèrent d'une musique débarrassée des "espagnolades" et plus "authentique". C’est grâce au bon accueil que la France leur réserva qu'ils ont pu épanouir leur personnalité artistique et que leurs œuvres ont connu une grande diffusion internationale.