L'enfant et l'argent : aspects de droit privé français
Auteur / Autrice : | Marie-Laure Fortuné |
Direction : | Jean-François Barbièri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Résumé
L'enfant et l'argent sont deux notions que longtemps le droit ignora. Si l'argent fut considéré comme une donnée secrète, l'enfant éveilla la curiosité des juristes. A l'heure actuelle, nul n'ignore que ce dernier est au centre de toutes les préoccupations. Dans ce mouvement général de "renaissance" du mineur, l'argent fait figure de parent pauvre. Il ne fait aucun doute que l'enfant a accès à l'argent, tant par la voie familiale qu'extra-familiale. D'ailleurs, on estimerait à trente milliards de francs les dépenses annuelles effectuées par ce dernier. L'intérêt à rapprocher l'enfant et l'argent n'est plus alors à souligner. Mais faut-il encore que l'enfant soit associé au destin de l'argent, sinon qu'est-ce que la possession si l'usage ne s'y ajoute ? Et c'est la toute la dialectique de la relation existant entre l'enfant et l'argent. Le mineur demeure un incapable. C'est dire que la représentation est le corollaire de l'incapacité. Pourtant les possibilités qu'a le mineur de participer à la gestion de son argent ont été élargies par la pratique, reprises par la jurisprudence ou par des textes isolés. Mais en droit français il n'existe aucune homogénéité entre les divers textes et les pratiques relatifs à l'argent et l'enfant. En outre, le monopole de la représentation parentale parait ébranlé et l'idée "d'une minorité différenciée" ou "d'une premajorité" nait. Dès lors, il convient de s'interroger sur une homogénéisation du système actuel ainsi que sur l'avenir et le devenir de la premajorité.