Auteur / Autrice : | Claude Escande |
Direction : | Dominique Weil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'accompagnement des toxicomanies à l'occasion des psychothérapies met à jour une souffrance mélancolique que la drogue a jusque-là différée, enfouie, voire substituée. La clinique du manque découvre dans cette perspective que la drogue est un objet mélancolique marque d'un impossible deuil et c'est à cet impossible que nous nous trouvons alors réciproquement confrontés quand le sujet tente de parler. La tentative de transposition de ce deuil impossible dans du possible se constitue lorsque contrairement à ce qui est attendu d'une perte ou d'un deuil, le sujet érige un objet, une personne ou un organe comme perdu pour le faire exister dans le travail de mélancolie, désignant ainsi un objet d'autrefois non représenté dans sa qualité d'objet perdu. D'un point de vue métapsychologique la drogue éloigne le sujet d'une énigmatique absence d'une menace d'effondrement, et de décompensation psychique qui le hantent en temps de crise. Si cette hypothèse signifie que ce n'est pas la drogue qui fait le toxicomane, elle signale qu'en produisant la drogue autant qu'il la subi le sujet éprouve une carence de manque.