Thèse soutenue

Recherches sur les cités libres de la partie hellénophone de l'empire romain d'Octave Auguste au derniers tiers du IIIe siècle p. C.

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Auteur / Autrice : Éric Guerber
Direction : Claude Lepelley
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette recherche part du paradoxe suivant : pour quelles raisons les empereurs romains et en premier lieu octave auguste ont accepte la permanence voire la creation de cites libres qui sont autant d'enclaves juridiques (et le plus souvent fiscales) alors que l'opinion courante leur prete une volonte d'uniformisation juridique et politique de l'empire, processus qui culmine dans la constitutio antoniniana ? les resultats auxquels nous sommes parvenus peuvent se resumer ainsi: 1) le nombre de cites ou de peuples beneficiant de l'eleutheria qui approche de la centaine dans la pars graeca de l'empire romain a l'epoque du principal est statistiquement non negligeable. 2) la liberte est un privilege vivant, defendu avec force par ses beneficiaires et qui, sauf exception, est preserve par les empereurs. A ceci deux raisons majeures. Les empereurs souhaitent confirmer les beneficia de leurs predecesseurs illustres et trouvent l'occasion de manifester leur philhellenisme. Une etude des oeuvres de dion de pruse, plutarque, pausanias et aelius aristide confirme l'importance de la notion d'eleutheria appliquee aux cites grecques. 3) si les cites libres beneficient de facon quasi-systematique de l'immunite fiscale, il est inexact d'en deduire que l'eleutheria comprenait automatiquement l'immunite fiscale. 4) il existe une hierarchie entre les cites libres qui depend davantage de l'etendue des privileges acquis que du mode d'octroi de ces privileges. 5) l'autonomie des cites grecques n'a pas ete phagocytee par l'intervention des curatores rei publicae (logistai} du regne de domitien jusqu'a l'epoque de claude ii ni par l'envoi dans les provinces orientales des correctores (diorthotai ou epanorthotai) du regne de trajan jusqu'a celui de diocletien. 6) le processus de nivellement, en orient, des statuts des poleis decele par nombre d'auteurs des l'epoque severienne est en realite plus tardif : il n'est pas anterieur au regne de diocletien.