Thèse soutenue

La titrisation des risques assurantiels

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Auteur / Autrice : Didier Folus
Direction : Bertrand Jacquillat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Gestion
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 9

Résumé

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L'assurance est un mécanisme de réduction des risques purs (risques de perte), qui se concrétisent par des sinistres affectant les patrimoines des agents économiques. Les assureurs, intermédiaires financiers spécialisés, mutualisent ces risques au sein d'un portefeuille, dont la gestion technique repose sur les fonds propres de l'assureur, le chargement de sécurité des primes et la réassurance. Ces méthodes ne suffisent pas toujours à compenser efficacement les risques du portefeuille. C'est pourquoi le transfert de certains risques assurantiels se fait sur les marchés financiers, via des contrats à terme et des options d'assurance, des obligations conditionnelles et des swaps d'assurance. Ce processus de titrisation met en relation des investisseurs prêts a participer a un risque d'assurance et des assureurs cherchant à protéger leur résultat. Conçus autour de la notion de sinistralité, ces instruments permettent aux assureurs de couvrir leur résultat d'exploitation, de résoudre le conflit d'agence entre l'assureur, ses actionnaires et ses assurés, d'augmenter leur solvabilité et rendent réversibles les opérations de réassurance. Dans le cadre d'un modèle d'équilibre, la demande optimale en contrats à terme d'assurance et le prix a terme d'assurance sont calculés, pour les risques de masse et les risques rares. L'avantage des instruments d'assurance négociables est la réversibilité des positions, tout en autorisant des profils de couverture proches de ceux offerts par la réassurance. Leur développement se fera donc dans les branches qui allient un taux important de cessions en réassurance et un intérêt suffisant pour les investisseurs. Ces derniers, souhaitant diversifier leurs portefeuilles (accroitre l'espérance de rentabilité à volatilité fixée) ont avantage à acheter des instruments assurantiels, qui forment une classe d'actifs à coefficient de sensibilité nul. La rencontre des intérêts des assureurs et des investisseurs, alliée à un courant croissant de recherches académiques, garantit l'essor du processus de titrisation des risques assurantiels.