Thèse soutenue

A défaut - la littérature : (Baudelaire, Flaubert, Proust, Deguy)

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Auteur / Autrice : Jean-Pierre Moussaron
Direction : Claude Duchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 8

Résumé

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Parmi de nombreuses publications (articles et livres) concernant toutes le problème de la représentation artistique, on a choisi de centrer la réflexion sur la littérature, en prenant pour textes tuteurs le spleen de paris de Baudelaire, l'éducation sentimentale et Bouvard et Pécuchet de Flaubert, du coté de chez Swan de Proust, et l'oeuvre poétique et théorique de M. Deguy, selon la perspective polysémique du défaut. Où l'on s'efforce de montrer que, devant la non-coi͏̈ncidence du langage et du réel, le véritable écrivain écrit son oeuvre selon la motion d'un désir qui ne tient que par le défaut du réel qu'il vise, en opérant dans la langue la représentation (ou mimesis) du dit réel comme une transaction avec ce défaut. Par quoi, il apparaît que la littérature (roman et poésie), n'ayant lieu qu'au défaut de jonction entre les mots et les choses, se produit aussi comme représentation de ce défaut, tout en étant mise en défaut par la subversion de la représentation inhérente a celle-ci. Enfin, l'écrivain oeuvre a cette tache avec ce qui lui fait défaut : la maîtrise de la langue qu'il maneuvre tout en étant maneuvré par elle. Des lors, face à cet ensemble de défauts, la véritable condition de la littérature, qui doit parler de cela sauf a se condamner a ne rien dire, se révèle etre la fragilité. Pour assumer cela, tout en préservant son "minimum spécifique" que demeure, si subvertie soit-elle, la représentation en langue, la littérature peut aller jusqu'au rien comme perte de sens et mesure du néant. Mais elle doit, aussi, reposer la question du bonheur, selon la recherche poétique du semblable, comme un vivre-ensemble plus fraternel des humains, en actualisant la conception stendhalienne de la beauté "comme promesse de bonheur".