Thèse de doctorat en Biologie
Sous la direction de Gérard Slama.
Soutenue en 1997
à Paris 5 .
Le président du jury était Yves Goussault.
Le jury était composé de Gérard Slama, Yves Goussault, Guido Pozza, Francis Thervet, Gérard Reach.
Apres plus de 10 ans de travaux évaluant les potentialités de l'insuline nasale dans le traitement du diabète sucre, le constat est plutôt négatif : la biodisponibilité est insuffisante et les résultats métaboliques obtenus chez l'homme ne sont pas en rapport avec les espérances des cliniciens. Nous avons repris et complète les travaux de la littérature pour tenter d'améliorer l'efficacité et la tolérance de la formulation nasale et acquérir des données cliniques suffisantes pour conclure sur l'intérêt de l'insuline nasale. Nos résultats montrent que des modifications de la galénique et de la composition de la formulation permettent d'améliorer la biodisponibilité de l'insuline nasale. Les essais cliniques que nous avons réalisés confirment l'intérêt de l'insuline nasale dans la prise en charge du patient diabétique insulino-traite, montrant que l'efficacité métabolique de l'insuline nasale est du même ordre que celle de l'insuline sous-cutanée, avec un gain manifeste dans le confort d'utilisation. Le problème de la tolérance par la muqueuse nasale n'est pas résolu, le lyophilisat étant moins bien toléré que le gel, mais des manifestations d'allure allergique avec une hypereosinophilie à la cytologie nasale sont survenues avec le gel et font suspecter un possible rôle allergisant des dérivés cellulosiques. Dans l'état actuel de nos recherches, le choix de la forme la plus efficace et la mieux tolérée s'oriente plutôt un spray nasal non cellulosique, contenant du glycocholate de sodium comme promoteur de l'absorption. Nos travaux, encore très préliminaires, ont permis de montrer clairement que la voie nasale d'administration de l'insuline a des potentialités en terme de contrôle métabolique et de qualité de vie que l'on ne peut se permettre de négliger dans une pratique dialectologiques clinicienne. Des efforts supplémentaires dans la recherche d'une formulation nasale mieux tolérée doivent être faits, et nécessitent des moyens techniques et financiers qui relèvent, a notre avis, de l'industrie pharmaceutique.
Pas de résumé disponible.