Thèse soutenue

L'organisation des nations unies et l'action humanitaire

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Auteur / Autrice : Moudjib Djinadou
Direction : Zalmaï Haquani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Résumé

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Deux facteurs presideront a l'inclusion de l'action humanitaire dans le droit positif de l'organisation : d'une part la forme nouvelle des conflits, qui ne sont plus guere internationaux, mais internes, dont les victimes sont en majorite des populations civiles, conflits dont l'eventualite n'a manifestement ete envisagee dans la charte des nations unies, et d'autre part la pression des professionnels de l'aide d'urgence qui au sein des ong humanitaires incitaient les nations unies a consentir au principe d'une mitigation de la souverainete etatique au profit d'un droit d'ingerence humanitaire qui permettrait de passer outre le consentement des etats afin de porter secours a des categories de populations en proie a des detresses humaines. La fin des annees 80 vit l'onu tenir en meilleure consideration l'action des ong et consentir, par le biais du principe de subsidiarite a la possibilite d'une assistance humanitaire internationale. C'est l'ingerence humanitaire dont les references juridiques sont les resolutions 43/131 du 12 decembre 1988 et 45/100 du 8 decembre 1990 adoptees par l'assemblee generale, ainsi que la resolution 688 du 5 avril 1990 adoptee par le conseil de securite. Reste la pratique humanitaire des nations unies, largement decriee en raison de ce qui est considere comme l'amateurisme en la matiere : gestion approximative, avec des missions aux contours mal definis (ex-yougoslavie), sous-traitance de l'action humanitaire et emergence de l'humanitaire d'etat (somalie, rwanda), le tout etant soustendu par un vide juridique se revelant vite etre le ferment de certaines libertes prises avec le droit international.