Thèse soutenue

Le chef d'état-major des armées
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Auteur / Autrice : Jean-Marie Privat
Direction : Bernard Chantebout
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le chef d'état-major des armées (CEMA), plus haut dignitaire militaire de l'Etat, est par sa position unique au sein de la défense, à la croisée des chemins militaire et politique. Il doit par conséquent être campé à la fois dans son monde originel - l'institution militaire - et dans le monde politique, près des autorités avec lesquelles il est en relation constante. Mais l'intérêt du sujet ne se limite pas à le positionner dans chacun des deux mondes, à une juxtaposition de ces deux hommes en un. Bien au contraire, la clé de la recherche consiste à étudier le statut puis les fonctions du CEMA a travers les rapports entre ces deux mondes, entre le politique et le militaire. Le CEMA est d'abord un officier général dont le cursus honora montrera le long cheminement. Le CEMA est ensuite un général aux confins du politique. Il incarne, en tant que premier des militaires, l'autorité militaire dans ses rapports avec le pouvoir civil ; ce qui confère a son statut un caractère quasi-politique. La compréhension du rôle du CEMA nécessite de fixer une ligne de démarcation entre ses différentes fonctions. Pour ce faire, son action doit être placée dans son cadre "naturel", celui de l'institution militaire. Aussi la SUMMA division ne saurait-elle être déterminée que par rapport à celle-ci, a partir du critère de l'exo ou de l'"endogénéité". Les fonctions exogènes du CEMA le conduisent à être en relation tant avec les autorités de direction de la défense qu'avec celles de gestion. Le CEMA possède également nombre d'attributions endogènes qui mettent en jeu les organismes militaires les plus importants. Le CEMA est finalement le régulateur de la dialectique de l'ordre et du mouvement des armées ; laquelle sert le pouvoir politique et fragilise l'autorité militaire. Il est pourtant nécessaire d'aller au-delà de l'opposition classique entre ce pouvoir et cette autorité pour souligner l'interdépendance du politique et du militaire.