Parcs et jardins : étude de pratiques spatiales urbaines (Les Mureaux-Saint-Germain-en-Laye)

Public gardens and parks : a study of urban spatial practices (Les Mureaux-Saint-Germain-en-Laye

• Auteur / Autrice : Francine Barthe-Deloizy
• Direction : Paul Claval
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Géographie
• Date : Soutenance en 1997
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Espaces verts

Jardins

Résumé

La plupart des analyses portant sur l'espace urbain insistent sur ses caractéristiques principales : les très fortes densités et concentrations, d'hommes, de fonctions, de bâti. Nous avons choisi de porter notre intérêt sur les vides non-productifs de ces espaces urbanises : les parcs et jardins publics. Nous nous interrogeons sur la place et le rôle de ces creux et sur les enjeux qu'ils représentent. Dans un premier temps, nous posons l'hypothèse forte que les parcs et les jardins sont une empreinte du pouvoir. Dans un second temps, une analyse à plus grande échelle nous permet d'examiner la dialectique aménagement/usage, en prenant acte des évolutions sur le temps long et des changements récents. Elle montre les adéquations et/ou les discordances entre ces deux pratiques d'un espace urbain original. Ainsi, notre étude montre que les parcs et les jardins ne peuvent être réduits à une simple fonction ornementale et patrimoniale, mais qu'ils sont aujourd'hui porteurs de multiples significations : politiques, économiques, sociales et culturelles. Celles-ci confèrent à ces lieux une fonction spéculaire fondamentale. L'observation et l'étude de ces territoires permet donc une compréhension plus fine des sociétés qui les créent et les utilisent. Notre recherche des pratiques spatiales s'inscrit donc au coeur d'une géographie urbaine, sociale et culturelle.

Most of the analyses dealing with the urban space dwell on its main features, namely its high density and concentration of population, functions, buildings, seldom on another feature, that of public gardens and parks. We have chosen to focus on the unproductive "empty" areas pertaining to these urbanized spaces. We will investigate the place and role of these "hollow" areas as well as the stakes they represent. At first, we strongly posit that power leaves its marks on public gardens and parks. Subsequently, taking stock of long term evolutions as well as of recent changes, a wider analysis will enable us to take a close look at the dialectics of development and use. The latter helps pinpoint the adequacies and/or the discrepancies between both practices of an original urban space. Thus, our study shows that gardens and parks cannot be apprehended merely as having an ornamental function and as being national heritage but also as now bearing several meanings ranging from the ideological and political to the economy, the social and the cultural. Through these meanings the places are endowed with a fundamental mirror effect function. The observation and study of these areas paves the way for a finer understanding of the societies that breed and foster them. Our research on spatial practices thus comes within the framework of a geography that is at once urban, social and cultural.