Auteur / Autrice : | Michel Dubois |
Direction : | Raymond Boudon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre analyse des rapports entre la sociologie de la connaissance scientifique et la doctrine du relativisme cognitif possède quatre objectifs : - identification, par-delà la diversité de ses manifestations empiriques, de la permanence du principe de relativité au sein de la démarche de la sociologie de la connaissance et dissociation de ce principe général de la doctrine du relativisme cognitif. - établir la structure argumentative propre à la doctrine du relativisme cognitif et en fournir une évaluation critique à partir de l'observation de ses manifestations dans la sociologie de la connaissance scientifique contemporaine (Bloor, Collins, Latour, etc. ). - rendre compte des principales théories sociologiques du relativisme en général et développer à partir de l'analyse d'une polémique internationale récente à laquelle ont été mêlés relativistes et anti-relativistes - l'affaire « Sokal » - un modèle explicatif pluricausal susceptible de rendre raison de l'adhésion à la doctrine du relativisme cognitif - mettre à l'épreuve ce modèle explicatif en quittant la sphère étroite de la sociologie de la connaissance scientifique pour rendre compte de la diffusion de la doctrine du relativisme cognitif dans d'autres domaines que la sociologie. Cette analyse se veut avant tout constructive : il s'agit de définir progressivement, à travers la mise en œuvre d'une réflexion critique, les caractéristiques d'une conception « acceptable » de la sociologie de la connaissance scientifique. Cette acceptabilité, étant selon nous, étroitement liée à la capacité de cette dernière à établir la contextualité des phénomènes cognitifs et des comportements qui s'y rapportent sans pour autant renoncer à penser leur rationalité intrinsèque.