Thèse soutenue

La chapelle royale de Versailles sous Louis XIV : architecture, institutions, liturgie
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Auteur / Autrice : Alexandre Maral
Direction : Yves-Marie Bercé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Cinq chapelles se sont succédé au château de Versailles entre 1661 et 1715. Celle de 1672, dont le décor était dû en grande partie à Le Brun, fut la plus remarquable des trois premières, mais son existence fut fort courte. La chapelle de 1682, conçue comme provisoire, dura en fait jusqu'en 1710. Son aménagement intérieur peut aisément être reconstitue. La dernière chapelle, consacrée en 1710, est le fruit de vingt années d'élaboration, et elle unit à l'audace de son parti architectural une étonnante richesse iconographique, d'un symbolisme profond. La desserte de la chapelle royale de Versailles était assurée par deux corps d'ecclésiastiques distincts : les officiers de la maison du roi et, à partir de l'installation définitive de la cour à Versailles en 1682, les prêtres de la mission ou lazaristes. Chacune de ces institutions répondait à des fonctions précises, qui sont connues par les sources officielles émanant de la maison du roi et par le coutumier de la chapelle. C'est à travers ce dernier document, ainsi que par les chroniques du temps, que l'on peut reconstituer le déroulement au quotidien de la vie de la chapelle. Les cérémonies liturgiques, où la musique tenait une place privilégiée, y étaient fort nombreuses et variées. Les pères de la mission les accomplissaient avec une régularité immuable, tandis que les officiers ecclésiastiques de la maison du roi suivaient la cour dans ses déplacements. Outre les messes et offices ordinaires, semblables à ceux qui se pratiquaient dans les paroisses du royaume, des cérémonies liées au roi et à sa famille se déroulaient dans la chapelle du château, notamment baptêmes et mariages princiers, fêtes de l'ordre du Saint-Esprit, serments d'évêques et réceptions des cardinaux. Par ailleurs, la fonction quasi sacerdotale du très chrétien était manifestée par un ensemble de rites assimilant le roi à un évêque, tels ceux de l'aspersion d'eau bénite, du baisement de l'évangile et du corporal, de l'encensement, des révérences du célébrant. Tous ces éléments permettent d'établir une vision cohérente de la religion du roi dans son cadre versaillais.