Thèse soutenue

Du Miño au Douro : histoire et archéologie du peuplement entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen âge

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Auteur / Autrice : Jorge López Quiroga
Direction : Michel Rouche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Résumé

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La relecture des textes à partir de l'archéologie, nous permet d'aller plus loin du vieux discours historiographique sur la "continuité" ou la "rupture" dans l'histoire du peuplement de cette période. Dans le monde urbain, la promotion des agglomérations urbaines principales ou secondaires à évêchés et le processus de christianisation, donnent lieu à des changements irréversibles dans la topographie. Loin du catastrophisme et des thèses fondées sur la "rupture", la "cite" antique va suivre de transformations et d'adaptations. Dans le monde rural, on assiste entre 400 et 700, à une série de transformations internes dans l'évolution du peuplement rural romain : un déclin lent mais progressif des établissements ruraux antiques, de leurs formes d'organisation et d'occupation du sol. Des 600 et surtout durant 700 et 800, des facteurs internes et externes vont provoquer la déstructuration du peuplement ancien et l'éclosion d'un habitat disperse et marginal dans les "frontières" du paysage rural romain, sur un très peuplé "désert" du Douro. Le processus de réaménagement territorial asturien-léonais dès 865, va restructurer le peuplement romain à partir des anciens évêchés et des nouveaux monastères; au même temps, cela va provoquer l'abandon ou la marginalité d'autres noyaux de peuplement. Dans l'habitat fortifié, l'occupation permanente des sites en hauteur s'accentue lors de l'arrivée des suèves et durant l'expansion territoriale de la monarchie asturo-léonaise avec un double but : l'appropriation et la défense de la "frontière" du douro, et le contrôle interne du territoire lié à la montée du féodalisme.