Thèse soutenue

Le lycée Lamartine : 1891-1996 : histoire d'un lycée parisien de jeunes filles

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Auteur / Autrice : Jacqueline Roux
Direction : Antoine Prost
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Une histoire de l'éducation nationale vue d'en bas et réalisée avec les archives propres de l'établissement. Comment sont reçues les directives venues du ministère et du rectorat (lois Camille SEE, réforme Bérard, gratuite des frais scolaires, reforme Capelle, réforme Haby, etc. ) quand elles arrivent au lycée ? quelle part existe-t-il, d'autonomie, voire de désobéissance aux ordres? Cette monographie d'un lycée centenaire du IXe arrondissement est à 4 temps : le temps des demoiselles, de 1891 à 1914, celui du diplôme, d'un ardent féminisme et d'œuvres sociales (vestiaire et colonie de vacances). L'établissement payant recrute parmi les enfants de la bourgeoisie du quartier (familles juives, protestantes et laïques militantes), mais contrairement aux directives, pousse ses "aigles" à faire des études supérieures, alors que les "oisons" suivent un mi-temps, pour l'après-midi faire des visites avec leur mère. Le temps des bachelières, de 1914 à 1954, avec la scolarisation de la petite bourgeoisie de banlieue. Le lycée fabrique une centaine de bachelières par an, dans les années trente. Une partie du recrutement est maintenant due au mérite (examen d'entrée en sixième) et pas seulement au statut social. La seconde guerre est pour le lycée, une période noire, étant donné le fort pourcentage d'élèves juives (déportation, Etoile jaune, enfants cachés, fonctionnaires exclus). Le temps des effervescences et des mouvements lycéens (mai 68, l'affaire Guiot, celle des fiches, l'agitation contre la loi Debré, etc. ), la création d'un foyer de contestation et d'intense créativité entrainant une fracture dans le monde adulte (enseignants et parents). Le temps du reflux des activités pédagogiques périscolaires et de l'agitation politique, après 1980 (malgré 1986 et 1990), une mixité incomplète, un collège socialement plus élitiste que le lycée, la disparition des banlieusards. Le lycée qui n'est plus un lycée de jeunes filles, cherche un second souffle.