Thèse soutenue

Les représentations de la police parisienne de la Restauration à la monarchie de Juillet (1814-1832)
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Auteur / Autrice : Annie Lauck
Direction : Alain Corbin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les représentations de la police parisienne de 1814 à 1832 s'ordonnent selon deux plans. La police politique, acceptée par les hommes au pouvoir comme exercice du droit de légitime défense de l'état, est contestée par l'opposition comme inconstitutionnelle. Les policiers s'appuyant sur la délation et la corruption soulèvent un sentiment de mépris. Ils répondent en montrant une police dont le zèle fluctue et soulignent l'abondance des dénonciations et des collaborations cachées au sein de la société entière. La police judiciaire et administrative obtient le consensus car elle ne remet pas en cause l'ordre social. Une demande de police est même perceptible des conseillers municipaux au peuple. Cependant une méfiance existe et la figure du commissaire est emblématique. Partie du paysage parisien, il est le premier magistrat en contact avec le peuple. L'attitude des habitants envers lui, et le préfet, traduit le désir d'un état protecteur des humbles. Toutefois, le maintien de l'ordre dans la rue, la surveillance des ouvriers et des marginaux entrainent des coups et des attitudes de fuite. De même, le sergent de ville crée en 1829 afin de réconcilier les parisiens avec leur police ne tarde pas à représenter la brutalité au service du gouvernement. En conclusion, la police est davantage représentée sous des couleurs sombres comme l'alliée du despotisme ou gangrenée par des criminels que par les images de clarté utilisées par ses défenseurs. Néanmoins l'ambiguïté sociale et morale du policier, protecteur et vecteur de répression, suscite au début du romantisme une fascination si bien que ce personnage entre dans la litterature.