L'échelle des distances extragalactiques : la relation Tully-Fisher et la constante de Hubble Ho
Auteur / Autrice : | Gilles Theureau |
Direction : | Lucette Bottinelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astronomie fondamentale, mécanique céleste et géodésie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Observatoire de Paris (1667-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nicole Capitaine |
Examinateurs / Examinatrices : Lucette Bottinelli, Alain Blanchard, Pekka Teerikorpi, Massimo Capaccioli, Georges Paturel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Blanchard, Pekka Teerikorpi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse présente une étude exhaustive de la relation Tully-Fisher (TF) appliquée aux galaxies spirales de champ. Mon échantillon (KLUN) compte 6620 galaxies de type Sa à Sdm ; il a été collecté à partir de nouvelles observations et de la base LEDA, et étudié en détail, en particulier en terme de complétude et d'homogénéité. Il permet d'analyser les différents aspects de la relation TF en bande B, en utilisant en parallèle les relations en diamètre, en magnitude, directe ou inverse. J’expose une version généralisée de la méthode des distances normalisées de Bottinelli et al (1986), ou toutes les variations du biais de Malmquist dans l'espace des paramètres observables sont maintenant prises en compte. Sa validation en termes statistiques conduit à une nouvelle méthode de correction du biais, qui permet d'étudier le champ des vitesses particulières jusqu'à des distances de 200 Mpc. Je montre par ailleurs que l'introduction de paramètres supplémentaires, tels que le type morphologique ou la brillance superficielle moyenne, permet de réduire la dispersion de la relation TF, et d'étendre le domaine des distances non-biaisées. J’obtiens ainsi une valeur statistiquement fiable de la constante de Hubble Ho à partir d'un échantillon non-biaisé de 600 galaxies de champ (z ≤ 0. 02), en parfait accord avec les résultats obtenus a plus grandes distances (z ≤ 0. 1) à partir des supernovæ de type Ia. Cette valeur de Ho = 55 ± 5 km s-1 Mpc-1 ne dépend plus que de la calibration primaire (distances céphéides). J’évalue indépendamment la vitesse de chute du groupe local vers Virgo (VGL=200 ± 30 km s-1), confirme l'existence d'une anomalie locale du champ des vitesses, et mets en valeur un mouvement de chute important au voisinage des amas de Persée-Poissons et Hydra, à la fois à l'arrière et à l'avant de ces concentrations. Le fort puit de potentiel attendu dans la région du grand attracteur n'est pas confirmé.