Thèse de doctorat en Neurosciences
Sous la direction de Jean-Pierre Villemot.
Soutenue en 1997
à Nancy 1 .
L’analyse des communications intercellulaires et de leurs rôles dans l’intégration neuroendocrine du tissu cardiaque est examinée dans deux modèles physiopathologiques, la mort cérébrale et l’infarctus expérimental du myocarde chez le porc. Le développement d’une application originale de la technique de microdialyse du liquide interstitiel à l’étude du myocarde permet le monitorage de la libération de noradrénaline (NA) et de trois peptides vasoconstricteurs, le Neuropeptide Y, (NPY) l’Angiotensine II (Ang II) et l’Endothéline (ET-I). Après la mort cérébrale, l’existence d’une libration massive de NA et prolongée du NPY, explique la survenue de lésions myocardiques précoces selon un mécanisme toxique direct et/ou d’une vasoconstriction coronaire. Une production myocardique d’Ang II et une libération préférentielle d’ET-I vers le pôle tissulaire sont également démontrés. Ce dernier peptide ne semble pas être responsable de l’ischémie myocardique globale observée chez les animaux en état de mort cérébrale. L’analyse des conséquences d’une ischémie myocardique focalisée sur la neurotransmission sympathique met en évidence une libération modérée de NPY utilisé comme témoin d’exocytose. Dans le territoire ischémique, une libération intense de Na selon un mécanisme non exocytosique par le biais d’un fonctionnement inversé du système de recapture de la NA est mise en évidence. Enfin, la mise à disposition d’un outil simple permettant l’analyse de la composition du liquide interstitiel constitue une avancée déterminante dans le domaine de l’étude du métabolisme cellulaire ou de la pharmacologie cardio-vasculaire.
Pas de résumé disponible.