Thèse soutenue

Étude du rôle du partenaire fongique dans l'absorption, le transport et le stockage des cations chez les ectomycorhizes
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Auteur / Autrice : Isabel Carnero Diaz Le Disquet
Direction : Jean-Claude Pargney
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Résumé

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Le rôle du partenaire fongique dans la protection des racines a été étudié dans le cas d'un excès cationique. Pour cela un modèle ectomycorhizien (corylus avellana/tuber melanosporum) a été expérimentalement mis en présence de divers cations, dans des conditions physiologiques et toxiques. Les voies de transport et de stockage des cations ont été définies dans les tissus racinaires et ectomycorhiziens. Pour cela, les organes ont été incube en présence de marqueurs cationiques (cérium et lanthane). Il a ainsi été démontré que les cations sont transportes radialement dans les tissus fongiques, vers la racine par les voies apoplasmiques et symplasmiques. Le mycélium exerce une action régulatrice dans la quantité et la qualité des cations qu'il transmet à son partenaire végétal. Le champignon exerce cette régulation tout au long des différents stades ponctuant la vie d'une mycorhize (stade jeune, mature et sénescent). Il a été mis en évidence expérimentalement que le mycélium truffier agit en diminuant la quantité de cations (la3+, ce3+, ca2+, cu2+, hg2+) parvenant a la racine. Pour cela, il procède à un important stockage des métaux dans ses structures. Une relation a donc été établie entre les degrés de tolérance et de résistance fongiques et ses capacités de détoxication des métaux au regard de la plante. Toutefois, ce mode d'action n'est pas général à toutes les mycorhizes, puisque l'étude expérimentale du modèle pinus pinaster/hebeloma cylindrosporum, montre que le mycélium peut également permettre le développement des végétaux en milieu toxique en favorisant sa nutrition minérale plutôt qu'en en limitant l'accès. Une étude réalisée sur le terrain révèle que le mycélium peut développer un troisième mécanisme de détoxication des métaux vis-à-vis de la plante. En effet, certains champignons possèdent une faible capacité à absorber les métaux, diminuant ainsi la quantité parvenant à la plante tout en évitant de les stocker de façon importante dans ses tissus.