Thèse soutenue

Le domaine atlantique européen au Cénozoïque moyen : diversité et évolution des gastéropodes

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Auteur / Autrice : Pierre Lozouet
Direction : Philippe Bouchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biodiversité
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Bouchet, Patrick de Wever, Dominique Doumenc
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Claude Plaziat, Catherine Thiriot-Quiévreux

Résumé

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Il est proposé un bilan global des faunes du Cénozoïque moyen de la façade atlantique. La description des assemblages de 57 sites suggère que les peuplements de l'Oligocène inférieur se démarquent nettement de ceux de la série oligocène supérieur à Miocène. Une analyse au niveau spécifique des assemblages de l'Oligocène supérieur d'Aquitaine, a permis de reconnaître pour la première fois au Cénozoïque, la présence d'associations de grottes sous-marines. L'étude de la distribution des neogastropoda montre que les phénomènes de radiation les plus importants se déroulent à l'Oligocène supérieur. De l'Eocène inférieur au Miocène supérieur, on enregistre des variations importantes dans la richesse spécifique des faunes. Deux pics de diversité sont notes : à l'Eocène moyen (Lutétien, 1800 espèces) et à l'Oligocène supérieur (1. 150 espèces). Les estimations avancées sur la richesse spécifique à l'Eocène, le long des côtes atlantiques françaises (environ 4 000 espèces de gastéropodes), conduisent a émettre l'hypothèse de la présence d'un pôle de diversité, comparable au triangle indo-malais actuel, en Mésogée occidentale au Paléogène. Le mode de développement larvaire été examiné chez 1452 espèces de l'Oligocène au Miocène supérieur et environ 200 espèces de l'Eocène. Une courbe de la planctotrophie a été établie. Elle montre des variations importantes entre étages et bassins : 88% d'espèces planctotrophes au Miocène inférieur (Burdigalien), 43% au Miocène supérieur (Redonien). Un fort pourcentage d'espèces non-planctotrophes est l'indice d'un isolement du bassin. Inversement, un pourcentage élevé de planctotrophes indique l'ouverture du domaine. La formation et l'extension de la vaste province euro-ouest-africaine sont montrées à l'aide d'une analyse multivariée de la distribution de 684 genres. La province euro-ouest-africaine est qualifiée de province tropicale marginale et comparée aux provinces japonaise et ouest-africaine actuelles. En conclusion, il est proposé l'hypothèse que la diversification majeure des faunes, de l'Oligocène inférieur au Miocène supérieur, intervient à l'Oligocène supérieur, après la plus grande phase régressive du Cénozoïque. Le rôle des mouvements eustatiques dans le renouveau des faunes est donc réaffirmé.