Thèse soutenue

A l'aube de la révolution industrielle : Saint-Etienne et son agglomération, 1800-1815
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Auteur / Autrice : Gérard-Michel Thermeau
Direction : Jean Merley
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Saint-Etienne

Résumé

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Au lendemain de la Révolution, Saint-Etienne, agglomération la plus peuplée du département de la Loire, s'affirme comme un centre urbain et industriel dynamique bien qu'à l'écart des grands axes de circulation. L'étude de la morphologie urbaine souligne la diversité du bâti mais la croissance de la ville révèle son sous-équipement. Des projets d'urbanisme ambitieux et une politique édilitaire volontariste aboutissent à l'aménagement d'un nouveau quartier, le futur centre-ville, malgré la faiblesse des finances municipales. L'essor économique s'identifie encore à des structures proto-industrielles : le verlagssystem domine dans le ruban, l'arme et la petite métallurgie. Mais cette structure dispersée n'empêche pas dynamisme et innovations dans le ruban. Le système du blocus retarde cependant la création d'une sidérurgie comme la modernisation du bassin houiller. Ville industrielle, Saint-Etienne compte peu de nobles, rentiers et fonctionnaires. Les services sont sous-représentés. La population est ouvrière et l'élite négociante. Une forte natalité permet un accroissement naturel important : l'agglomération passe de 20 000 à 30 000 habitants entre 1800 et 1815. La ville recrute aussi les ruraux des cantons voisins et de Haute-Loire. Austères, besogneux, secrets, peu cultivés, les fabricants de rubans dominent la ville. Le monde ouvrier est complexe, à mi-chemin entre l'artisanat et le prolétariat. Les crises périodiques font de l'ouvrier un pauvre en puissance