Thèse soutenue

Expression du gène de la dystrophine et perspectives thérapeutiques des dystrophines musculaires de Duchenne et de Becker
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Auteur / Autrice : Nathalie Vincent Lacaze
Direction : Axel Kahn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 5
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université René Descartes (Paris). Faculté de médecine Cochin Port-Royal

Mots clés

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Résumé

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Le gène de la dystrophine dont l'atteinte est responsable de la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) code pour un transcrit musculaire de 14 kilobases et pour une famille de transcrits issus de promoteurs et/ou d'épissages alternatifs. Il existe une hétérogénéité des manifestations cliniques associées à la présence de mutations dans le gène de la dystrophine qui incitent à rechercher un ou plusieurs autres gènes non encore caractérisés tout entiers contenus dans une des introns de ce gène, ou intriqués avec lui. Nous avons caractérisé différents transcrits initiés à partir d'un promoteur alternatif localisé dans l'intron 62. Le criblage de banques d' ADNc de foie et de lymphocytes humains ne nous a pas permis de mettre en évidence de nouveaux transcrits alternatifs. Afin d'élargir la recherche à des transcrits totalement distincts de ceux déjà connus, nous avons entrepris d'utiliser la sélection d' ADNc par hybridation sur des chromosomes artificiels de levures (YAC). Nous avons utilisé des fragments de PCR-Alu obtenus à partir d'un YAC couvrant la région génomique correspondant aux exons 1 à 25 de la dystrophine pour sélectionner dans une banque de cœur d'éventuels ADNc issus du locus DMD. Nous avons isolé un clone de 270 bases, dont nous avons localisé l'origine dans l'intron 2 du gène. La deuxième partie de ce travail a été consacrée à une collaboration avec le laboratoire de Michel Perricaudet (Villejuif), portant sur le transfert d'un minigène de dystrophine médié par un vecteur adénoviral dans le muscle de souris mdx. Nous avons démontré l'efficacité de cette approche chez des souris nouveau-nées, en obtenant une expression dans 5 à 60% des fibres musculaires et une correction à long terme (6 mois) des anomalies histologiques observées chez ces mutants dépourvus de dystrophine. Nous avons testé l'effet de la dose injectée, et de l'âge des animaux au moment de l'injection. Ceci a permis de mettre en évidence, en même temps que d'autres équipes, l'existence d'une réaction immunologique chez les animaux lorsqu'ils ne sont pas injectés dans les premiers jours de vie, ainsi qu'une baisse nette du nombre de fibres infectées à partir de l'âge de 25 jours.