Thèse soutenue

Support(s)/Surface(s) Peinture Cahiers Théoriques
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Auteur / Autrice : Marie-Hélène Dampérat
Direction : Bruno Foucart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Dix peintres (Arnal, Bioules, Cane, Devade, Dezeuze, Dolla, Pincemin, Saytour, Valensi, Viallat) et deux sculpteurs (Grand, Pages) sont aujourd'hui considérés comme les douze protagonistes du groupe support(s)/surface(s). Le mouvement, fonde en septembre 1970, s'enracine dans l'effervescence plastique, théorique et politique de la fin des années soixante. Il est marqué du souffle libertaire, des espoirs autogestionnaires et régionalistes de mai 68. Notre étude porte sur les temps historiques du regroupement, depuis sa genèse (1966) jusqu'à l'exposition rétrospective du musée de Saint-Etienne (1974). La création de la revue Peinture Cahiers Théoriques, son engagement idéologique, accélèrera la rupture du groupe, rapidement dispersé entre 1971 et 1973. Nourris des théories structuralistes, marxistes et psychanalytiques, les artistes déconstruisent les éléments constitutifs du tableau. Dans des travaux systématiques, ils déclinent le vocabulaire de la peinture et de la sculpture. Forme à l'avant-garde, support(s)/surface(s) a néanmoins entrepris une relecture de l'histoire de l'art, inspirée des travaux de Tel Quel et de Marcelin Pleynet, réfutant la stérilité du découpage avant-gardiste. Dans le sillage de Tel Quel et au-delà des querelles, Peinture Cahiers Théoriques a su se faire l'écho, jusqu'en 1985, des préoccupations d'une génération d'artistes en quête d'une "peinture-connaissance". Dans le reflux du fait collectif, chacun a pris progressivement en charge sa pratique et son identité, choisissant les voies de la couleur, du métier, de l'expression. Citation, retour au sujet, gout du baroque, certaines tendances des années quatre-vingts trouvent ici, non sans paradoxe, leurs fondements.