Thèse soutenue

Utopie sociale et esthétique d'opposition en RDA : de la tradition de l'exil à la pensée dissidente (1933-1989)
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Auteur / Autrice : Sigur Bohm
Direction : Gérard Schneilin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La question de l'unité allemande en Allemagne de l'est et le thème de la fin de l'utopie sociale de la RDA en 1989 sont abordés du point de vue de l'histoire des idées et de l'esthétique d'opposition en RDA, à partir d'une étude des réponses apportées à la crise de la raison, entre 1933 et 1945, données par l'opposition allemande antinazie aux usa. Une importance particulière est accordée, dans cette perspective, à l'opposition qui s'est fait jour entre Anna Seghers, Ernst Bloch, Bertolt Brecht et Lion Feuchtwanger d'une part, et Hannah Arendt et Hans Sahl d'autre part. Les divergences entre ces deux groupes au sein de l'émigration allemande, solidaires dans le combat contre le nazisme mais divisés au sujet du stalinisme, ont en effet joué un rôle important dans la vie intellectuelle en RDA et en RFA. La pensée dissidente en Allemagne de l'est a renoué avec cette opposition, mais cette fois dans le cadre de la crise du bolchevisme, dont les points culminants ont été les évènements de 1919, 1933, 1953, 1961 et 1989. La démocratisation de la société est-allemande, notamment au début de la révolution pacifique, a par la suite illustré les paradoxes de la raison marxiste et a souligné l'actualité des réflexions du dissident polonais Leszek Kolakowski. A l'intérieur de l'utopie devenue labyrinthe, c'est le dédoublement de celle-ci ainsi que de la société est-allemande par la Stasi, qui contribuait puissamment à métamorphoser l'espoir socialiste en tragédie.